A l’occasion de ses 35e Assises sur le thème « IA et confiance : quelles mutations pour l’audit ? » la CNCC a publié son premier rapport IA » Repenser la chaîne de confiance à l’ère de l’intelligence artificielle – Éthique, gouvernance, risques et opportunités ».
Pour l’ensemble des acteurs économiques, l’apparition de l’IA générative est venue rebattre un peu plus les cartes d’une transformation numérique en cours et cristallise de nombreux questionnements. Derrière l’IA se cache, en effet, la révolution des Modèles Massifs de Langage (Large Language Models ou LLM). Il s’agit là de modèles alimentés par des milliards de paramètres, qui les encodent et décodent, pour générer et apporter des réponses et des solutions à des besoins toujours plus précis pour les individus comme pour les organisations.
Toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité seront touchés par cette onde de choc technologique dont les conséquences sociales, environnementales et sécuritaires sont tentaculaires, à la fois gigantesques, interdépendantes, et systémiques.Au-delà de l’opportunité d’efficacité et de productivité, cette onde transformative porte avec elle plusieurs promesses : nouveaux domaines d’activités, nouvelles manières d’exercer les métiers et nouvelles missions à mener demain.
Ce rapport a l’ambition de faire émerger une perspective informée, et la base d’une feuille de route pour la profession et l’institution qui la représente, équilibre entre les espoirs d’une performance décuplée et la pratique substantielle du métier dans un contexte où l’IA fera nécessairement, de manière directe ou indirecte, partie intégrante de l’exercice professionnel.
Il propose dans un premier temps (I) un retour sur l’histoire récente du développement des modèles d’intelligence artificielle et leur impact sur l’économie et l’environnement réglementaire, les bénéfices attendus et les risques associés. (II) Il interroge ensuite les effets de la généralisation de l’IA sur les fondements de la confiance dans l’information publiée par les acteurs économiques et, à l’aune de ces évolutions, la profession de commissaire aux comptes et ses pratiques. Le rapport conclut en forme d’ouverture, dessinant les pistes d’action qui pourront constituer la feuille de route de la CNCC pour les mois à venir.